Si certains - comme Designheure ou 22 22 Edition Design - éditent leurs propres créations fabriquées en interne ou ont démarré par l'auto-édition, comme Portobello, pour les créateurs émergents, ce renouveau dans l'édition apporte une bouffée d'oxygène.
L'ouverture dont font preuve les lignes éditoriales permettent aux uns de se faire connaître, et aux autres déjà installés, d'aborder des projets plus expérimentaux. Eno Studio essaie d' "éditer un designer important pour un designer émergent. C'est important d'avoir un équilibre entre les deux". La Chance a été portée par de grands noms dès le départ avec son lancement sur le stand de Tom Dixon à Milan en 2012, des personnalités comme Luca Nichetto à son catalogue..."une question de rencontres, d'opportunités, une chaîne de gens qui croient au projet", pour Jean-Baptiste Souletier. Certes, travailler avec un designer reconnu est un gain de temps, il a l'expérience des process et la notoriété, il créé le buzz, les médias le suivent. Mais tous les éditeurs ne misent pas sur le "name dropping", et, au contraire, valorisent leur aspect défricheur de jeunes talents, français ou internationaux. Ils les repèrent dans les écoles, les évènements design, sur les réseaux sociaux...Avec le temps, ils sont aussi contactés directement par des créateurs avec des projets clés en main; à titre d'exemple, créé en 2013, Polit reçoit déjà en moyenne deux à trois projets par semaine, de France et d'ailleurs.